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Si vous avez le temps, regardez la vidéo ci-dessous. Un reportage réalisé par Arte, qui relate la naissance de La Cancalaise. (25 mn, réalisé en 2017)
Sinon, lisez la suite.
Présentation :
Pour « Square », le chef étoilé Olivier Roellinger relate l’aventure de « La Cancalaise », célèbre trois-mâts construit par l’Association Bisquine Cancalaise qui a pour président fondateur, Jean-Paul Froc. Une histoire de rêve, de mer et de vent.
Pendant qu’Olivier Roellinger s’employait à décrocher ses premières étoiles à Cancale, Jean-Paul Froc, accompagné de passionnés de patrimoine maritime et de bisquines, décidait décidait de faire revivre ce trois-mâts emblématique de la baie du Mont-Saint-Michel, en construisant une réplique de La Perle baptisée La Cancalaise. Parce que les deux hommes sont liés par le même amour du pays, et que la marine à voile a nourri leurs rêves de gamin, Olivier Roellinger a choisi, pour cette carte blanche, de raconter l’histoire de cette renaissance.
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La Cancalaise
En 1984, le renouveau de la recherche sur les bateaux de travail incite une poignée de passionnés à créer une association pour construire et faire naviguer une bisquine.
La reconstruction du bateau a été possible grâce à Jean Le Bot qui avait relevé les plans de l’épave d’une bisquine, « La Perle », bisquine de Cancale de 1905. L’étude qu’il avait réalisée sur les techniques utilisées, le fonctionnement des bisquines, et l’environnement dans lequel les bateaux évoluaient a servi de référence pour la construction, l’équipement et aussi la navigation. Il a fait don de ces plans à l’Association La Bisquine Cancalaise.
« La Cancalaise » est construite sur le port de la Houle par des charpentiers de marine de la région et lancée « à l’ancienne » le 18 avril 1987.
à lire
un texte de Jean Le Bot sur la Bisquine de Cancale des origines
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La Construction
En 1984, une équipe de passionnés fonde l’A.B.C.
L’Association La Bisquine Cancalaise s’est donné pour objectif de faire naviguer le plus prestigieux bateau de pêche traditionnel français dans un cadre associatif et éducatif : une bisquine.
Jean Le Bot, auteur d’un ouvrage exhaustif sur les bisquines de Cancale et Granville, avait relevé les plans de la Perle, bisquine cancalaise de 1905. Il accepte de les donner à l’A.B.C gracieusement.
L’enthousiasme de l’équipe est communicatif, il fédère les énergies et le projet prend forme.
Des demandes de devis sont lancées, il faudra rassembler deux millions de francs. Le coût définitif sera de trois millions.
Le projet semble utopique, mais les membres de l’association poursuivent leur rêve.
En un an, les comptes de l’ A.B.C. dégagent un résultat de 50 000 F (2,5% du budget total). C’est peu, mais les promesses de dons se multiplient et il faut commencer la construction pour être crédible.
Juin 1985, le chantier est lancé
Juin 1985, le chantier est lancé en plein air sur le port de la Houle, comme autrefois.
Les charpentiers de marine de la région : Charles Fresneau, Alain Leclerc et d’autres s’engagent dans l’aventure. Raymond Labbé coordonne les travaux.
La municipalité de Cancale est la première à s’engager financièrement (10% du budget sur trois ans).
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Le financement
Bien que le compte n’y soit pas, la construction se poursuit en public avec la participation de nombreux bénévoles (près de 4 500 heures de travail), sous l’oeil vigilant du « comité des casquettes », les anciens marins ayant navigués sur des bisquines. Leurs conseils sont précieux.
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Le lancement
18 Avril 1987
Le 18 avril 1987, LA CANCALAISE, belle dame en noir, est lancée à l’ancienne sur le port de la Houle.
Eric Tabarly a accepté avec enthousiasme d’en être le parrain, Madame Raquidel épouse du maire de Cancale en est la marraine. Près de 10 000 personnes assistent à l’événement.
Le rêve est devenu réalité.
A cette date le bateau n’est pas totalement fini, mais il peut naviguer et son fonctionnement assurera le financement des prêts relais pour terminer les aménagements définitifs.
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Détails de fabrication et caractéristiques
Maître d’oeuvre : Raymond Labbé.
Constructeurs : Chantiers Labbé, Leclerc et Fresneau
Coque : Construction bois classique sur membrures, carlingue tout chêne, quille, étambot et étrave en bois rouge, pavois et pont en sapin.
Pont et superstructures : Pont en sapin, 3 capots en chêne, banc de barre et barre franche en chêne.
Gréement : typique des bisquines, c’est un gréement de lougre avec 3 étages de voiles au tiers portées par 3 mâts en pin d’Orégon lamellé collé : grand mat, misaine, tapecul. A cela, s’ajoutent un boute-dehors et une queue-de-malet.
Longueur | 30 m |
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Longueur de coque | 18,10 m |
Maître-bau | 4,80 m |
Tirant d’eau | 2,50 m |
Déplacement | 45 tonnes |
Voilure | 450 m² (10 voiles) |
Propulsion | General Motors diesel (180 cv) |
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La voilure
Toutes voiles dehors
En gréement de régates la surface totale des voiles (avec perroquets et bonnette) est d’environ 450 m² .